L'Archéologie du Mont Pelat au Mont Brune


ASCROS 06260 - SITE  DU  MONT PELLA  AU  MONT BRUNE


 Mise à jour Février 2008

 

Prospection Roger et Paule Joelle Picco Henri Guigues Raoul Barbès
Photos Henri Guigues

Dans les communes d’Ascros et de Pierrefeu ont été signalés des vestiges antiques, notamment dans plusieurs tomes des mémoires de l’Institut de Préhistoire et d’Archéologie Alpes Méditerranée : pour Ascros dans les tomes II, VI, XVIII, XXI, pour Pierrefeu dans les tomes XXI, XXVIII, XXXII

Le quadrilatère formé par le hameau des Crottes, le Mont Pella, le Mont Brune et la chapelle de la Sainte Baume présente plusieurs éléments remarquables.

Stèle romaine

 

Elle a déjà été décrite par FCE Octobon et Nino Lamboglia () Coordonnées (P) 

 

             

Restes de mobilier

Dans les pentes on trouve des restes de tegulae, imbrix laissés sur place au point (P) ainsi que plus bas au droit de ce point

 

 Chemin ancien 

 

 

Ce chemin a été suivi en octobre 2007 depuis le ravin des Crottes  jusqu’au nord de la chapelle de la Sainte Baume à l’est. Il est très dégradé, voire presque inexistant, mais comporte encore par endroits de petits murs de soutènement.

Il figure sur la carte au 1/25000 ème 3642 ET en pointillés noirs au nord des Crottes  à partir de la cote 1161, et passe en amont du lieudit Espouvarel. 

 

Du fait de la présence de la stèle et de mobilier trouvé dans ce secteur ce pourrait être un chemin antique.

Il figure sur la carte de Bourcet et sur la carte de Cassini (). Notons qu’en 1780 la frontière entre la France et le Royaume de Piémont Sardaigne passait par la ligne de crête Mont Pella Mont Brune

En 1795 un rapport a été commandé à deux officiers Aréna et Florence le Fort () pour étudier les jonctions de l’Armée d’Italie (Nice) avec l’Armée des Alpes (Barcelonnette).

La description ci-dessous en italique concerne le secteur étudié.

« A ½ heure de là (Rourebel) on passe le col de Scros (Ascros) et l’on arrive après une descente d’ 1/4 d’heure au village du même nom. Sur le col on laisse à droite une petite chapelle (chapelle Sainte Anne ?). Il y a dans le village un ancien petit fort construit sur le rocher. On prend la gauche de ce village situé sur une crête qui se prolonge dans le fond de la vallée et de l’autre côté d’un grand vallon bien cultivé on côtoie à mi côte les montagnes de Picogura ? (Pincogul) qui  joignent  sur le Var. »

La prospection faite au nord d’Ascros vers l’est en passant par la Baisse d’Ascros le long d’une piste qui contourne le mont Pella par le nord, a permis de voir  que celle-ci est recoupée  en plusieurs endroits par un ancien chemin, passant par Pecogiu et le nord du Mont Brune. Cependant c’est plus vraisemblablement le chemin figurant sur la carte de Bourcet qui a été emprunté par les officiers.

« A 1/4 d’heure de là on voit plusieurs ravins qui se réunissent dans le même vallon sous le village et se prolongent vers la plaine. Le chemin a besoin d’être réparé dans toute cette partie attendu qu’à certains endroits il est éboulé, à d’autres trop étroit et obstrué par des pierres. A 3/4 d’heure de Scros (Ascros) on traverse une petite crête, sur la droite un rocher au pied duquel est la chapelle de ND de Sainte Baume (chapelle de la Sainte Baume)

Sur le plan d’assemblage d’Ascros du 01/01/1867 il est nommé chemin d’Ascros à Pierrefeu et sur le plan d’assemblage de Pierrefeu du 01/01/1870 il est nommé chemin d’Ascros à Toudon.

 

Ruines médiévales

 

Voir dossier Internet: Chateau de Saint Jean d'Aurelle

 

Chapelle de la  Sainte Baume

Celle ci fait l’objet d’un dossier particulier: chapelles anciennes

Elle se trouve sur la commune de Pierrefeu en limite de celle d'Ascros

 

Construction rectangulaire

 

Cette structure ne semble pas être la fondation d’un bâtiment.

Elle se trouve un peu au nord du rocher mentionné ci-dessus.

 

Borne de concession

 

Dans le secteur se trouvaient des carrières de gypse. Cette borne (P) provient probablement d’une de ces carrières mais elle n’est pas à son emplacement originel. Elle représente un pic et une masse entrecroisés.

 

 

On constate dans ce secteur une importante évolution des toponymes après la deuxième partie du XVIII ème siècle, époque des premières cartes exploitables.

Le Mont Brune a été nommé par Bourcet : « Mont de ND de Beaume », par Cassini « Pointe de ND de la Beaume évolution de la toponymie », sur la carte d’Etat Major de 1878 et après « Mont Brune ».

Le toponyme « Brune » serait il une déformation extrême de « Baume »

Le Mont Pella a été nommé par Bourcet « Varlari ?» (difficilement lisible), et sur la carte d’EM de 1878 « Montagne de Pincogul »

Picogura  est devenu Pincogul puis Pecogiu qui concerne d’après la carte au 1/25000ème le collet entre le Mont Pella et le Mont Brune

 

 

Bibliographie

Aréna et Florence Le Fort, Mémoire sur la reconnaissance des communications de l’Armée d’Italie avec celle des Alpes, faite en vertu des ordres du général en chef Kellermann en date du 26 floréal  troisième année de la République.

Collection du Ministère de la Défense, SHD, département de l’armée de Terre, 1 VD 34, art 4 sect 1, parag 5, C1, N° 37

 Cassini, cartes de France, Vence N° 168, après 1778, référence : cassini.seies.net/

 Octobon FCE et Nino Lamboglia, La pierre écrite d’Ascros, Revue d’Etudes Ligures Bordighera Tome XXV N° 3-4 Pages 221-231

Poteur Jean Claude, Extrait de la documentation du Conseil général des Alpes Maritimes, service du patrimoine culturel

 

http://www.archeo-alpi-maritimi.com/sites.php